dimanche 5 mai 2013

A les petites auberges de Dorne

 (Texte écrit avec Darkbaron, MJ sur la partie du Trône de Fer où je joue cette saleté de Vérole, si vous aimez, y'a encore des places et d'autres parties ici: http://darkrunes.com/fortuna-imperatrix-mundi/)



C'est donc avec sa bonhomie habituelle que Vérole fit dégager à grand renfort de soleret un ou deux mendiants qui trainaient sur le chemin d'Enguerrand, juste de quoi faire comprendre aux autres que le vagabondage n'était plus autorisé pour la durée de la visite princière, et que si la guilde des mendiants et des voleurs avait quelques réflexions sur la question, elles étaient priées de la ramener gentiment après la fin des festivités.
Vérole était pour la paix des peuples, les garnements des rues avaient toute liberté pour dépouiller en paix les nouveaux venus, mais s'ils se faisaient pincer, le garde du corps personnel du Seigneur Aversin se ferait un plaisir d'en brancher un ou deux sur la place publique, juste pour l'exemple.

Quant aux badauds et autres fosses à purin, l'envie n'avait pas manquer d'y noyer un de ses méprisable boucher qui avait osé affirmer que l'état de la rue était du ressort de la municipalité. Mais là, ce pauvre Vérole n'avait pas franchement l'occasion de lui refaire le portrait, c'est donc en son for intérieur qu'il imagine la face congestionné dudit marchand devenir noire après avoir mangé quelques lieux de ce bon purin frais, tout en leur recommandant de le vendre aux paysans des alentours, qui sauraient user de ce fumier à bon escient, ou de le faire bouffer aux cochons.

Une fois ces nobles tâches réussies, Vérole et ses petits amis allèrent donc boire un coup dans un estaminet propret proche de la maison de Dame Lorrimor. Il avait recommandé à ses ouailles d'en profiter, mais avec modération, la journée était guère avancée, et il n'était pas l'heure de défoncer quelques crânes et de dévaliser un pauvre commerçant, ce qui avait eu l'air de réjouir ledit commerçant qui appela ses filles accortes pour servir "messieurs les soldats", et l'incita à sortir autre chose que de la piquette quand une ou deux pièces d'or roulèrent dans un gant noir.

C'est donc dans une bonne ambiance mais plutôt studieuse que nos coupe-jarrets et autres soudards déjeunent sous le regard attendri d'un Vérole plongé dans une conversation bien avancée avec un pichet de clairet, un morceau de ragout et quelques cartes tandis qu'une jeune fille plus délurée que les autres se laissait complaisamment rebondir sur les genoux de notre spadassin..."Pour lui porter chance" bien entendu.

Les soldats parlaient en buvant autant de bière qu'ils le pouvaient. Certains, sous l'effet de l'alcool, se faisaient même trop hardis et bavards :

"Moi, je crois qu'il va se la faire... La rouquine, la femme de son frère, là ! À sa place, c'est ce que je ferais ! Et plus d'une fois !"

Il mima d'ailleurs l'acte, non sans vulgarité, devant les yeux de ses camarades, qui éclatèrent de rire.

"Bah, personnellement, j'ai toujours cru que le seigneur préférait les hommes. Pas que ça me dérange, mais je suis quand même surpris qu'il ait jamais trop cherché à se dégotter une belle poule noble à épouser, alors qu'on a déjà vu des prétendants pour sa sœur..."

"Tu dis n'importe quoi ! Je suis sûr qu'il a des tas de maîtresses ! Il le cache bien, c'est tout..."

Pendant ce temps, la Vérole profitait donc d'une des filles les plus charmantes de l'établissement, une certaine Alna. C'était une jeune femme assez grande et au corps fin, mais à la poitrine suffisamment développée pour convenir aux goûts de la Vérole, qui les aimait généralement plantureuses d'après une remarque précédente. Celle-ci était d'ailleurs mise en valeur dans sa robe, ce qui était probablement délibéré dans un tel établissement. Elle avait en outre un joli minois parsemé de quelques taches de rousseur, les cheveux longs et châtain clair, qu'elle gardait libres, et les yeux d'un joli vert émeraude.

Froidement, sans élever la voix, Vérole dit:

"Mes enfants, ne laissez pas trop pendre votre langue quand même. Il serait dommageable de devoir me priver de votre compagnie pour ce genre de ritournelles vulgaire...Mais si vous voulez un conseil, méfiez vous des préjugés, notre cher maître a quelques avantages qu'il sait utiliser à son profit, même s'il les cache bien au fond de ses basques."

Se tournant vers Alna, dans un clin d’œil il ajouta

"Surtout qu'il es joli garçon comparé à ton serviteur non ? Tu imaginerais toi le seigneur Aversin mal monté et tourner jaquette ? Toutes les filles de la haute en seraient fort peinées"

Les soldats préférèrent se taire pour éviter de reparler d'Enguerrand. La voix de la Vérole venait de les ramener à la raison en leur rappelant que le fidèle bras droit de l'héritier était avec eux. Il était donc dans leur intérêt de tenir leur langue... Après tout, aucun ne voulait finir amoché ou pire !

Cela ne gâcha aucunement leur soirée car les soldats bavards trouvèrent rapidement un nouveau sujet de conversation : leurs conquêtes féminines et les exploits associés à celles-ci, ce qui impliquait de nouveaux commentaires graveleux sur le corps ou les performances des femmes.

Étrangement, tous s'abstinrent de faire le moindre commentaire sur Alna ou sur les prouesses sexuelles de la Vérole...

De son côté, Alna répondit avec une certaine franchise, en affichant un sourire sincère :

"J'imagine mal sa seigneurie venir ici. Il est plutôt agréable à regarder, mais mon "serviteur" me semble plus dévoué et tout aussi viril !"

Vérole murmura à l'oreille de la jeune servante en riant à moitié "Permettez à votre serviteur princesse de vous prouver qu'il ne vous trompe pas sur sa virilité ?"
Le spadassin était en forme, en renvoyant les hommes maintenant, il se doutait qu'Enguerrand n'aurait pas besoin de ses services avant la nuit. Donc il avait largement le temps d'aller repaître ses appétits avec cette jeune demoiselle pas si naïve qu'elle ne le laissait présager, même s'il comptait bien apprendre à la délurée quelques tours de son invention.
Puis il comptait bien aller discuter avec le septon, quant à Fadira, soit il allait la voir avant d'en parler plus avant à Enguerrand, soit il se réservait le droit de discuter avec le seigneur Aversin.

"Messieurs, quartier libre pour l'après-midi." dit il à la cantonade à ses hommes, les laissant à leurs conjectures scabreuses qui avaient au moins eu la décence de ne pas parler de lui, même s'il se doutait que ses exploits de l'après-midi allaient faire les gorges chaudes des longues soirées de garde. Mais par les sept, Vérole ne pouvait décidément pas résister à de si beaux appâts:

"Mademoiselle, après-vous" glissa-t-il à Alna en ajoutant une petite tape sur ces fesses rebondies et fermes comme il les appréciait tant.

La servante gloussa quand la Vérole évoqua de la sorte sa virilité, comprenant parfaitement le message qui se cachait derrière, et ne manqua pas de lui répondre avec une audace qui devait probablement plaire au spadassin, si ce dernier aimait les femmes aux mœurs légères :

"Princesse ? Oh, vous alors... Vous savez très bien que je ne suis pas une princesse, mon bon chevalier... Je suis certaine que votre virilité ne saurait être contestée, messire, mais puisque vous voulez me prouver que tout va bien pour vous, je ne vous en empêcherai absolument pas !"

Les soldats applaudirent la décision de la Vérole, visiblement très satisfaits, ce qui se comprenait aisément. Il fallait admettre que cette journée était décidément très plaisante pour eux... Ils le saluèrent en le regardant quitter la salle avec la plutôt accorte Alna, qui sursauta en poussant un petit hoquet de surprise quand il la gratifia d'une petite tape sur les fesses et le conduisit dans une chambre afin de profiter d'un peu d'intimité.

Les joues empourprées, Alna le conduisit dans une petite salle où l'on pouvait voir un lit de paille et lui dit en arborant un sourire gêné :

"Messire saura-t-il se satisfaire de cela ? Comment messire l'aime-t-il ? Je veux dire... La chose..."

"C'est parfait" répondit Vérole en conduisant la demoiselle au dessus de la couche de paille, gentiment, la guidant de sa main, avant de la retourner et de prendre son visage rougissant sous son index et de la forcer à le regarder.

"Même si je ne suis pas un preux Chevalier blond comme les blés, je ne suis pas un monstre Alna. Je ne veux que ton plaisir" ajouta-t-il, essayant de sourire sans méchanceté à travers malgré son visage ravagé et détendre la demoiselle. Lentement, il passa une main sur ses hanches, l'attirant à lui. S'il sentit une réticence, il ne fit aucun commentaire, profitant de la proximité de la jeune femme pour humer son parfum, légère pointe de menthe fraiche dans ses cheveux châtains ,ce qui contrastait avec la fraicheur de cette peau couverte de chair de poule. Si elle avait peur du spadassin, Alna essayait d'en montrer le moins possible, tandis qu'il relevait de son index son visage. Vérole sentait sur sa poitrine le souffle court de la demoiselle, pas si expérimentée qu'elle l'avait laissé croire, sans être une oie blanche.

Approchant ses lèvres de la demoiselle, il l'embrassa, lentement, sur les lèvres, avant de se faire plus passionné. Il la sentait céder petit à petit, tandis qu'il se montrait sous son meilleur jour malgré son visage, calme, tranquille, un socle sur lequel la servante pouvait se reposer. N'était-il pas pour l'heure son chevalier servant ? Elle répondit à son baiser, s'enhardissant au fur et à mesure, avant que la Vérole ne fisse glisser ses lèvres sur son nez, son front, ses yeux, puis il mordilla le lobe de ses oreilles, pour redescendre sur ce cou gracile et blanc, encore jeune et frais.

Sans se presser, Vérole commença de dénouer la robe de la demoiselle. Ses mains habiles et habituées à toutes ses ficelles firent rapidement tomber le vêtemen, révélant une peau à peine brunie, des seins lourds et un sexe brun qu'elle cacha tandis qu'il reculait d'un pas, admiratif.

"Ne fais pas ça Alna...Tu es belle, laisse moi te regarder" dit-il de son ton le plus aimable, facilité dans le fait qu'il ne mentait pas. Malgré la rougeur de ses joues, la servante, prise d'une impulsion, commença de jouer avec sa poitrine, cachant les pointes de ses aréoles sous ses cheveux châtains, tandis qu'elle jouait de sa main, sans rien révéler plus que de raison.

"Vous n'avez pas répondu à ma question messire...Comment aimez-vous la chose ?" questionna-t-elle, mutine. "Dois-je faire de même ou cela ne se fait pas dans la haute ?"

Pour toute réponse, Vérole lui sourit et revint vers elle, en commençant d'ouvrir la boucle de son ceinturon d'arme qu'il laissa choir au sol. Si elle avait semblé hésitante au début, Alna se lança à l'assaut de la tenue tout en cuir et maille sombre de l'homme de main avec une fougue qui compensait son inexpérience des hommes d'armes. Sans la blesser, il l'aida à mettre à nu sa peau blanche mais qui, contrairement à son visage, était lisse de toute trace, si ce n'était les cicatrices blanchies par les ans et les muscles bien découplés qu'on attendait chez les chiens de guerre.
Une fois son amant dénudé, la jeune femme commença d'embrasser les moindres parcelles de peau de Vérole, qui se laissait faire. Le sang commençait de battre à ses tempes tandis que sa lance de chair se dressait, quand Alna s'en empara de sa douce main à peine calleuse malgré le service de table. Là encore elle ne se montrait pas experte, mais quelques mots glissés à son oreille firent de la jeune impétrante une experte à la main assuré, qui s'amusait des palpitations qui faisait tressaillir le si redoutable spadassin comme s'il était pris de fièvre.

Grondant l'innocente, il arrêta sa main, si elle voulait jouer à ce genre de petit jeu, lui aussi pouvait bien s'amuser. Il la fit donc coucher sur le lit de paille qui craqua, tandis qu'il lui ouvrait les jambes. Il remonta le long de ses cuises en longues caresses, la contraignant à rester en place d'une main de fer, qui commença de se perdre de plus en plus haut. Les petits rires de la jeune femme surprise se transformèrent en gémissement ténu quand il arriva au sommet de son escalade, ses doigts et sa langue agaçant les parties les plus intimes d'Alna qui rougissait sous les premiers assauts osés du stratège es amour Vérole le mal nommé.

Tandis qu'il sentait monter le plaisir de la demoiselle monter vers un paroxysme, le spadassin sut grâce à son instinct fort bien formé par des années de pratiques qu'il était tant d'assaillir la brèche. Et sans plus tarder, bélier en tête, il déflora les portes grandes ouvertes sous une attaque surprise. Investissant la place, dominant la demoiselle sous son poids, alors que la couche de paille craquait joyeusement sous ce siège en règle, Vérole prit tout son temps pour accélérer le rythme, sortant parfois pour mieux repartir une fois de plus sur la brèche. Mes amis, quel fête c'était là, deux corps jetés dans une bataille confuse d'embrassade, des mains qui s’escrimaient en griffures sur la peau tendue plus encore que celle des tambours, tandis que les armes de siège cherchaient de tout coté à faire céder le premier l'ennemi.

Le rythme s'accélérait, plus rapide, toujours plus rapide. Les gémissement de la jeune demoiselle étaient accompagnés des ahans d'effort de notre bon soldat qui ne ménageait plus sa peine. Sauf pour s'arrêter brutalement quand elle commença de trembler comme une feuille. Elle chercha à l'attirer à nouveau dans ses reins, quand il repartit avec ses premières armes à l'assaut pour la faire céder une fois de plus sous son plaisir.

Ni l'heure ni le jour ne comptait plus, seul le plaisir importait. Quand il la sentit prêt pour un deuxième tour de manège, Vérole s'apprêta à repartir à l'assaut lorsqu'il fut surpris par une embuscade vile et tordue. Elle l'avait retourné sur le dos, et c'était elle qui maintenant entamait la chevauchée. Alna avait saisi que son compagnon pouvait aussi laisser les rênes et servir de galante monture si elle avait le courage de se lancer sur cette monture plus dure qu'une bourrique.
Dressé au-dessus de Vérole comme une Walkyrie, Alna caracola quelques instants avant de se lancer dans un galop furieux pour enfin faire tomber dans la même pâmoison qu'elle avait éprouvé le rude spadassin qui se laissa faire jusqu'au bout dans la violence quasi divine d'un dernier assaut qui laissa les deux partis dans les bras l'un de l'autre anéanti et toute bannières en berne...

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