samedi 23 avril 2011

Petit changement

Chers lecteurs, chères lectrices,
Le blog n'est pas mort, mais certaines choses font que je suis soumis à quelques irrégularités.
Problème personnel majeur, travail...Bref, rien ne m'aide à avoir réellement le temps d'écrire en ce moment.
De plus, KBC, aussi connu sous le pseudo d'Eyko, m'a honteusement flatté en me proposant de rejoindre son site.
De ce fait, je me retrouverai dans les mois qui viennent à retravailler principalement sur Altera et Onoreth, mais rassurez vous, le blog n'est pas mort pour autant.
Il me permettra en effet de publier certains textes qui n'ot pas de rapport avec le travail de KBC, axé essentiellement sur le JDR et les écrits wowien.
Donc, si vous souhaitez voir quelques menues lignes écrites par la main de votre serviteur en ce moment, puis surtout si vous voulez déouvrir d'autres horizons proche de la high fantasy, rejoignez le site de KBC ici:

http://katabc.org/

Voila voila voila...

lundi 11 avril 2011

Nuit de printemps

Merci à Eyko pour les droits d'auteurs:


Soirée typique d’un début de printemps. Il fait beau, un vent frais agite les feuilles des platanes. Dans le ciel, les étoiles brillent de mille feux autour du grand sourire de la Lune.
Elle marche, elle, la femme en noire, enveloppée dans son grand manteau qui la protège des derniers frimas de l’hiver. Nous la suivons, tous, en devisant gaiement. Joie d’une jeunesse folle, éperdue de liberté, fuite gaie à travers les rues sombres de la vieille ville.
Traversée des routes, des équipages dignes du chat bus nous éclairent en clac sonnant. Lumière vive, on dirait des lucioles rouges et argent qui suivent les routes dans cette nuit noire, caravane d’insectes multicolores aux formes et aux grondements divers et variés…
Elle s’éloigne la fille en noir, elle nous  guide vers les ténèbres du grand pont. Un ragondin passe près de nous et plonge dans les ténèbres tandis que nous descendons ce pont.
Nous marchons, elle devant et nous suivant, ombres noires dans nos manteaux noirs, enveloppés par la nuit noire.
Nous nous arrêtons sous un lampadaire, halo lumineux froid et glacé qui balise pourtant ce chemin glacé par l’humidité des eaux qui coulent sous nous. La lune brille, nous arrêtons nos jeux et contemplons les Larmes des Dieux, éclat d’un millier de perles qui pendent au cou de Séléné. Pourquoi sont-elles là ? Quelles sont les fabuleuses histoires qu’elles peuvent nous raconter ? Ou que nous pouvons nous inventer ? Je ne sais pas, je ne cherche plus, car ma Lune est là, elle marche devant moi, Séléné dans son manteau noire et son écharpe rouge, venue du septentrion pour toucher de sa beauté nos cœurs glacés du midi…

dimanche 10 avril 2011

Extraction...

Ile de Kowloon, quelque part dans Mong Kok

Il fait lourd en ce début septembre, chaleur humide d’une région subtropicale. Il est pas neuf heures et je suis déjà en sueur devant mon deck, à répondre par téléphone à des pauvres bougres in-fichus de se débrouiller seul avec leurs PAN.
Le vieux porc passe à travers a salle d’opération. Il n’en rate pas une ce vieux dégoutant pour me reluquer, puis retourner à son bureau en gueulant pour qu’on augmente la cadence. Une fois assis, il s’évente en buvant un thé, l’énorme éventail brasse un air chaud qui le fait encore plus suer…
Dix heures, enfin ma pause. J’avale en vitesse un café dégueulasse, discute vite fait avec un collègue, un certain Jack, ex corpo réfugié à HK, puis retourne à mon deck pour deux heures de boulots encore. Le vieux passe juste à ce moment dans le couloir, je dois me coller à la paroi pour l’éviter, il en profite bien sûr pour me peloter mon cul. Si cette boîte n’était pas une bonne couverture pour mes « activités » nocturnes, cela ferait un moment que je me serais barrée.
Je me rassied devant mon deck. Un coli est arrivé pour moi. Cinq ans que je suis à Kowloon, première fois que j’en reçois un. Je l’examine en vitesse, aucune trace d’agents bactériens, virus ou explosifs. Je décachète vivement le scotch qui ferme l’enveloppe brune. Une liasse de donnée tombe, avec un micro disque…Et surtout une lettre.
Je pose les données, je regarde que le vieux soit assez éloigné pour pas me faire enguirlander, il en profiterait pour me rajouter des heures sup’ avec lui cette nuit. J’ouvre la lettre, et je reconnais immédiatement l’écriture penchée…

« Ma chère petite fille,
Quand tu recevras cette lettre, je ne serai plus de ce monde. Tu pourras vérifier sur le réseau, mais pas immédiatement... »
Toujours ce ton de commandement, mais je me retiens.
«… Je sais que nous nous sommes quittés en mauvais termes… » ça c’est le cas d le dire «… ton départ pour Hong Kong, après la disparition de ta mère m’a bouleversé…Mais tu sais combien mes travaux étaient importants, je ne pouvais pas faire ce que tu as fait, tout abandonner… »
Vieux con, je sais parfaitement que ta corpo est tout à tes yeux…
« …Toutefois, j’ai beaucoup réfléchi. Mes derniers travaux sont allés bien trop loin. Je dois les confier à quelqu’un, avant que l’on ne commette l’irréparable. La liste de donnée t’expliquera tout ce sur quoi je travaillais. Supprime les si tu veux, ou utilise ce virus…Mais surtout, si tu décides de lire ces fichiers, quitte Hong Kong, je ferais tout pour t’aider de ma tombe…Je t’aime, et je regrette de ne pas te l’avoir assez dit »

Je regarde les données…Pourquoi me les envoyer si cela est trop dangereux ? Je passe sur le net…Mon père est vraiment mort…Je regarde les données…C’est trop con…je prends le disque…Brûler à l’acide ou le consulter…Je lance le disque dans mon deck…

Quelques minutes se sont passées. Je suis effrayée...Mon père a réalisé le plus grand virus contre les cyborgs possible, il ne suffit plus que de le lancer sur le réseau…Je comprends la peur de mon père…Maintenant reste à déterminer qui a bien pu le tuer…On parle d’un suicide, trop évident que c’est un faux, mais ça arrange bien les autorités. Les réseaux Humanitas auraient pu être dans le coup, pour éliminer les métahumains et les cybrogs ils sont les premiers. Ou alors, plus vicieux, un PDG de la corpo…Arme de dissuasion stratégique ? Tous le monde est doté d’un cyber cerveaux ou d’un PAN…la personne qui possède le virus peut maitriser l’humanité…
Quelque chose bouge dans mon champ de vision. Alerte subconsciente, normal pour une Coureuse des Ombres. Trois gars, corpo cadre vestons noirs, sont entrés dans la boutique. Ils parlent au vieux, celui-ci me regarde, me sourit de ses dents grasses, longues moustaches tombantes, et me désigne. Les gars s’approchent vers moi. Des pros. Je me lève, tourne lentement, et me dirige vers la porte de secours. Les gars sont bien là pour moi. Mouvement d’encerclements ; l’un met sa main dans sa poche, il va sortir quelque chose. Je cours. Ils hurlent. Plusieurs balles frappent les murs en plastek, cris des employés, je vois une balle fracasser la tête de Jack, dommage, il était mignon. Je cours comme une dératée. La porte de secours s’ouvre ? Un énorme troll se trouve face à moi, il s’apprête à me tirer une balle de son Ares Predator IV…Lorsqu’il s’effondre. Un homme se tient derrière lui, grand, blond, deux grands yeux verts émeraude dans un costume beige. Il me fait signe d’avancer Je cours vers lui, il est là pour moi, je le sens à son regard. Je m’approche vers lui. Deux oreilles pointues, un sidh. Il me regarde, s’écarte quand je passe, me bloque avec sa main droite, et me plante une aiguille dans le cou…Dernière pensée : MERDE…

samedi 9 avril 2011

Cyberpunk 001


Frémissement des machines, petits clignotement verts et rouges de l’ordinateur. Le vieil homme regarde par la grande baie vitré la nouvelle Marseille, ces installations portuaires qui mangent peu à peu la mer qu’il aime tant, il boit une rasade d’un verre à whisky. Il pousse un soupir, sous la tour Euromed passent des centaines de voitures, feux rouges et blancs, trainée écarlate et or sans discontinuité.
Il se tourne vers son ordinateur, il pose son verre, il le regarde fixement, lève sa main, hésite un moment et appuie enfin sur la toucher Enter, puis éteint l’ordinateur. Il sourit, il prend ses lunettes fines, montures argent, il les pose à côté de la souris. Il Une porte vibre, petit glissement discret. Il entend un pas lourd, qui s’avance vers lui. Il regarde l’homme qui avance vers lui, costume trois pièces noires, strict et parfaitement ajusté. L’homme se tient caché dans l’ombre du bureau sans lumières, il porte à la main un lourd pistolet chromé, avec un silencieux. Il savait déjà qu’on allait lui envoyer quelqu’un, ne serait-ce que pour avoir envoyé ce message.
« Je savais que vous alliez arriver, mais si vite ? »
L’homme qui vient d’entrer ne répond pas, il connait la rhétorique de la question.
« Cela est indécent, enfin, je pensais bien que vous n’alliez pas laisser passer ceci. »
« Vous avez joué professeur, vous connaissiez la règle. Donnez-moi le virus je vous prie »
« Vous ne l’aurez pas mon jeune ami…Je suis désolé, vous savez tout comme moi la puissance de cet objet…Pour gagner une guerre, je ne peux pas laisser ma société éradiquer l’humanité. »
« Vous êtes pris de remords ? Après toutes vos grandes découvertes dans la conception des cybrogs de combat ? Vous m’étonnerez toujours professeur. Donner moi le virus, et je vous promets une mort rapide. »
« Vous promettez, mais je suis déjà mort jeune homme…J’ai fait mon temps, et le cancer du cyber cerveau me ronge… Je n’ai fait qu’atténuer ma douleur…Adieu jeune homme, dommage que vous m’ayez trahi, je vous aimais bien »
Le professeur s’effondra tête la première vers son bureau, un liquide verdâtre coulant de sa bouche.
« Vieux fou…Vous n’avez fait que complique les choses »
L’homme s’approcha, et tira une balle dans le crâne du professeur…

To be continued