vendredi 1 juillet 2011

Yggdrasil 03

texte sans suite, par flemme, mais aussi parce que jamais joué...


La ferme fortifié de Strepsir se trouvait devant eux. Leurs trois journées de chevauché s’étaient déroulées sans aucun soucis, dans la joie et la bonne humeur. Olaf contemplait sa vallée, qu’il avait conquise lorsqu’il était jeune avec son frère Ragnar, le père de Sonja et d’Angus. Ils étaient partis de rien, et maintenant ils tenaient entre leurs mains les Sept Vallées. «Freyja, déesse de miséricorde, prend mon frère en pitié et offre lui du temps ».
« Vous avez dit quelque chose père ? » questionna Erik.
« Non mon fils, ce n’est rien, la joie de revoir nos vallées m’embrume l’esprit comme une femmelette…En parlant de femme, vous feriez bien de courir annoncer notre arrivée avec Wulf, sinon votre mère va encore hurler. »
« Tu as entendu Erik…Le premier arrivé » Et Wulf piqua des deux, imité immédiatement par son compagnon.
« Ah ces deux là, Hilda va être folle » dit Sonja en approchant son cheval de son oncle.
« Oui ma nièce, folle de joie de les revoir. Deux été à la cour du roi, elle va vouloir tout savoir. » Olaf souriant en disant cela, pensant à sa femme qui allait surtout s’occuper des garçons comme les gamins qu’ils étaient pour elle, remettant en place leur folie…Il n’aurait pas aimé courir à travers la vallée comme ces deux jeune fous le faisaient sans soucis de la matrone qui les attendait.
Tous deux contemplait la vallée du Slepnir. Les petites fermes exhalaient une douce fumée dans l’air, prête pour l’hiver. Les hommes réalisaient les derniers fourrages pour les bêtes, et réparaient les derniers trous des chaumières pour lutter contre les glaces qui allaient bientôt s’abattre. Sur la colline du Slepnir, Olaf pouvait distinguer les allées et venus de ses gens. L’air sentait la paix.
« Vous semblez troublé mon oncle »
«Ce n’est rien. Je pensais seulement que ton père avait fait du beau travail. Les Sept Vallées sont en paix, nos navires ramènent des richesses sans que les razzias ne soient plus nécessaires, les marchands de Suède et de Norvège traitent avec nous nos armes contre leur fourrures et leurs bijoux. » Olaf fit une pause « J’espère que cela durera encore longtemps, les guerres ne sont jamais belle. »
« Je le sais mon oncle. Cependant, mon père s’affaiblit, et vous le savez. Angus ne maintiendra pas l’unité entre tous les clans, il est par trop colérique et a trop d’amis chez les Slipnirson. Les loups sont là, prêts à reprendre les armes, et les tambours vont gronder… »
« Tu es Volvä, la Vieille a du te dire certaines choses mon enfant, mais la trahison n’amène que d’autres morts…Si la guerre reprend, ce sera le sang de tous les jeunes que j’ai formé qui coulera, dans les batailles et les pillages…Je ne veux pas voir cela à nouveau. Pas pour mon fils et ses amis… »
« Olaf, je comprends ta peine » repris la jeune fille avec conviction. « Tu sais que je suis fiancé à un Slipnirson, et que mon devoir est de soutenir mon frère. Cependant, je suis aussi fille de roi, nièce d’un Jarl des marches. Je dois tout faire pour maintenir la paix dans les Sept Vallées. C’est pour cela que Wulf et Erik m’accompagneront demain, voilà les paroles de la Volvä »
Tandis qu’elle tenait ce discours, Olaf avait regardé sa nièce droit dans ses grands yeux verts, et il avait vu la vérité et le pouvoir se dégager de la frêle jeune fille. Au fond de lui, il savait que malgré les batailles à venir, les ténèbres des Slipnirson et d’Angus seraient contrebalancées par la pureté de Sonja Ragnardottir. Dans le silence, les deux cavaliers se remirent en route pour la ferme fortifiée des Slepnir.

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