La plus belle des saisons venait de commencer à Sent’sura.
Dans l’air frais de cette après-midi de printemps, au cœur du quartier noble,
la ruche bourdonnait pour la grande semaine de la mode. Des duchesses aux
marquises, des chevaliers aux princes, tout le beau monde de Terra se pressait
dans les allées ombragées des jardins Semiramis. Elégantes et muscadins
rivalisaient d’audaces dans les couleurs, du jaune canari au rose vif, en
passant par des arcs en ciels bleu de parme, vert pomme et autres rouges alizarine.
Derrière les éventails de nacre et d’ivoire, de terribles œillades et des
murmures grinçants faisaient et défaisaient les réputations, tandis que billets
doux et cartels se passaient discrètement de mains en manchettes aux boutons
dorés.
On était bien loin de la guerre, l’aristocratie de Terre
reprenait ses habitudes de fêtes folles, après les frimas de l’hiver, pour
s’enivrer et d’oublier les conflits qui embrasaient Terra. Oui, c’était le
renouveau de la danse folle tandis que les vraies affaires étaient aux mains
des affidés de Zelphos.
Earl Keen, baron de D’En’Droaspik, chantre immodéré des
nouvelles tendances, dont l’œil faisait la mode d’un simple battement, se
devait bien entendu de participer aux festivités. Habillé d’un ensemble de
chasse, bottes montante en cuir de Feu, pantalon bouffant garance barré d’or et
veste en cuir bleu nuit au col mao carmin, il avait opté en ce jour pour une
allure militaire, parachevée par un béret de velours d’un bleu encore plus
profond que son haut où une aigrette
voletait au gré de ses mouvements et de la brise. A ses yeux un monocle serti
de rubis, assorti au rouge carmin qui entourait ses yeux et strictement opposé
au fard blanc qui teintait sa peau. Aucune arme visible, si ce n’était une
cravache en cuir de crocodile. Il était en effet arrivé à l’orée du parc sur un
bel alezan, avant de parcourir les allées d’un pas vif, accompagné de sa suite
qui était à son habitude très réduite. En effet, en dehors de son porte glaive,
un certain Murcio, briscard aux cheveux blanc et au visage couturé de
cicatrices qui portaient une tenue en cuirs sombre et une longue épée au
fourreau, il n’était suivi que par son secrétaire particulier, un petit homme
joufflu qui peinait à suivre l’allure de son maître.
S’il semblait presser, Keen n’en omettait pas ses devoirs,
souriant à telle belle, complimentant une autre sur la beauté de sa robe,
saluant d’un mouvement de tête les nobles de sa connaissance et snobant avec
emphase les parvenus et les bourgeois.
Le cœur de l’action se trouvait dans le petit palais
d’extérieur, au bord du lac artificiel des jardins Semiramis. On avait en effet
tendu sur les kiosques d’été des bâches et transformé les lieux en une sorte de
grande tente dédiée aux achats de luxe. Bien entendu, personne n’osa interdire
l’entrée au baron, et il se mit à se promener avec gravité dans les lieux. D’un
mot, il pouvait acheter des mètres de draps, un bijou pour sa dernière
conquête, futur cadeau quand il se serait lassé d’elle ou de lui, ou bien un
élégant animal qui rejoindrait la ménagerie de sa propriété. Il dépensait sans
compter, tandis que son secrétaire blanchissait à la vue des sommes. Mais Earl
ne s’en formalisait pas, non, il était là pour une seule chose. La nouvelle
collection du génialissime Sir Steuplé. Et il voulait à n’importe quel prix ces
habits.
Arrivant devant l’étale où s’étalaient une montagne de
batistes, indiennes et autres flanelles, sans compter mille autres tissus aussi
doux que la soie lorsqu’il posa la main sur eux, le baro ne pouvait que
s’extasier devant la finesse du travail, tant sur la qualité des textiles que
sur celle des borderies et autres ganses.
Ce n’était que froufrous et bruits de toilettes, de
damoiseaux ou de dames, dans cette boutique ou s’extasiaient par des ha et des
ho admiratifs les badauds, tous plus titrés les uns que les autres. Pourtant on
laissait passer Earl Keen, on savait qu’il raflerait la mise de toute manière.
Si on se demandait d’om venait sa prodigieuse fortune, alors qu’on savait
l’état des finances de la famille aux Serpents, personne n’aurait osé lui poser
la question. Dans ce monde, ce n’était somme toute pas cela qui importait, non,
il fallait payer, rubis sur ongle, sans même regarder la note. Telle était la
devise de l’aristocratie.
Et donc le bon Earl, par à coup, regardant tout sans rien
voir vraiment, s’approchait à pas chaloupés de sa cible, les tenues pour homme
printemps été de Sir Steuplé. Ce dernier d’ailleurs se tenait non loin, en
grande discussion avec un noble, le margrave de ***, jeune paltoquet qui avait
une bourse un peu grosse à sa taille au goût d’Earl. Le tailleur au doigt divin
n’était pas du tout une gravure de mode. Petit, on aurait pu croire qu’il était
un demi-nain, il était aussi large que grand, malgré une ceinture et une chemise
parfaitement ajustée sur son bedon. Une calvitie précoce était cachée par un
fol effort pour garnir son crâne de ses rares cheveux poivres et sels.
Quand le gamin prétentieux eut fini, Earl s’approcha, et vit
que quelque chose n’allait pas. Sir Steuplé souriait juste avant de
l’apercevoir, et ses grosses lèvres se pincèrent immédiatement tandis qu’un
filet de sueur glissait le long de son nez. Cela mit la puce à l’oreille du
baron, qui demanda quand même poliment :
« Mes respects Messire Steuplé, comment
allez-vous ? »
« Très bien cher baron. Que puis-je faire pour
vous ? » il avait marqué une légère hésitation sur sa question.
Earl avait envie de lui répondre « à ton avis
imbécile » mais il se retint, on ne pouvait pas parler ainsi en présence
de dames.
« On m’a dit grand bien de votre collection, j’aimerais
bien la voir. »
« C’est que… » Nouvelle hésitation
« Monsieur le baron, je viens de vendre au margrave de ***.
L’ensemble. »
« L’ensemble dites-vous ? » La voix juste
avant mielleuse de Keen se fit froide, il n’aimait pas être contrarié, comme
son secrétaire le savait, et son homme de main. Ce dernier lui souriait comme
un carnassier.
« Oui…Il n’y a…Plus rien »
« Rien du tout ? » reprit-il du tac au tac,
une veine saillait le long de son cou, il referma ses poings. L’autre déglutit,
et acquiesça avec peine. Tout le monde les regardait, surtout le comte de ***,
qui souriait. Il avait réussi son coup, damer le pion au prince des élégances
de Sent’sura. Ce dernier se reprit, froidement, il dit, en demandant à son
secrétaire une bourse replète:
« Je double la mise. Quelle qu’elle soit, voilà
l’acomptes »
« Je ne peux pas monsieur, un affaire est une
affaire »
« Je la triple, et on en parle plus »
« Non Monsieur, je sais ce que vaut mon travail, et je
ne fais affaire qu’une et une seule fois. »
Les yeux de Keen se fermèrent, s’ils pouvaient tuer, l’autre
serait mort d’un coup d’un seul. Mais finalement, après avoir lutté contre le
regard du créateur, il se détendit reprit.
« Et bien ce n’est pas grave. Ce n’est que partie
remise pour ces pièces uniques ». Petit rire aigrelet, détendant
l’atmosphère. Cependant il insista bien sur ces derniers mots. Défait, il
franchit les portes du palais, il n’avait plus rien à faire ici, à art aller
chercher Arlequin.
***
Une semaine plus tard, Sent’sura. Celui qu’on nommait Arlequin dans le milieu, pour ses frasques et ses frusques aussi changeantes que les couleurs de l’arc en ciel était engoncé ce soir dans une capeline de grosse toile, comme un petit marchand. Le visage caché par le grand capuchon, tout autant pour se protéger de l’air frais du soir et du crachin humide que pour ne pas se faire voir, il se mouvait au seul son de ses bottes qui claquaient sur les pavés détrempés. La semaine de la mode venait de finir, et c’était le soir om toutes les transactions se faisaient, l’argent passait de main et main, tandis que les cargaisons de magnifiques habits allaient partir vers leurs destinataires. Mais sa destination n’était pas le palais du luxe, mais plutôt l’entrepôt de Sir Steuplé. Une ribambelle de commis préparait les lourdes malles et les housses protectrices des vêtements à l’abri, attendant la fin de la pluie pour les charger dans les malles postes. Arlequin, lui, fit le tour de la grande bâtisse, et grimpa lestement le mur. Une petite fenêtre bloquait son passage, rien de plus simple à ouvrir avec sa bague. Le verre étant bien trop fragile à son goût, bien que fort joli en vitrail. Il poussa le loquet, et se glissa doucement dans les bureaux. Par chance, un contact aux archives lui avait donné le plan de la bâtisse. A l’heure qu’il était, aucun secrétaire ne serait là pour remplir des papiers, et donc le haut du bâtiment était totalement libre. Se baladant sans aucuns bruits, l’Arlequin se propulsait comme un chat d’ombre en ombre, attentif à la moindre perturbation. Il finit par approcher son objectif, au bout du couloir, le bureau de Sir Steuplé. Un garde baillait devant, bondir sur lui en deux sauts félins, placer une manchette sur sa gorge et accompagner doucement sa chute. Cinq secondes. Aucun son. Il n’avait plus qu’à pousser la porte. Sir Steuplé était là à moitié débraillé, en train de dessiner un croquis. Son espace privé était une vaste pièce épurée, un grand bureau de bois sombre, pas de tableaux aux murs, seulement des dessins de femmes élancées tracé au fusain et à la mine de plomb. Une bibliothèque, et sur un tapis en poil d’angora, un buste de femme garni d’épingles. Un brasier ronflait dans la cheminée, à coté de laquelle une porte matelassée de cuir rouge, ouverte, donnait sur un boudoir. Dedans on pouvait entendre gémir des hommes jeunes, presque des enfants, et les râles d’un homme plus viril. Le pêché mignon de Sir Steuplé, Arlequin avait payé cher pour le connaître.
Une semaine plus tard, Sent’sura. Celui qu’on nommait Arlequin dans le milieu, pour ses frasques et ses frusques aussi changeantes que les couleurs de l’arc en ciel était engoncé ce soir dans une capeline de grosse toile, comme un petit marchand. Le visage caché par le grand capuchon, tout autant pour se protéger de l’air frais du soir et du crachin humide que pour ne pas se faire voir, il se mouvait au seul son de ses bottes qui claquaient sur les pavés détrempés. La semaine de la mode venait de finir, et c’était le soir om toutes les transactions se faisaient, l’argent passait de main et main, tandis que les cargaisons de magnifiques habits allaient partir vers leurs destinataires. Mais sa destination n’était pas le palais du luxe, mais plutôt l’entrepôt de Sir Steuplé. Une ribambelle de commis préparait les lourdes malles et les housses protectrices des vêtements à l’abri, attendant la fin de la pluie pour les charger dans les malles postes. Arlequin, lui, fit le tour de la grande bâtisse, et grimpa lestement le mur. Une petite fenêtre bloquait son passage, rien de plus simple à ouvrir avec sa bague. Le verre étant bien trop fragile à son goût, bien que fort joli en vitrail. Il poussa le loquet, et se glissa doucement dans les bureaux. Par chance, un contact aux archives lui avait donné le plan de la bâtisse. A l’heure qu’il était, aucun secrétaire ne serait là pour remplir des papiers, et donc le haut du bâtiment était totalement libre. Se baladant sans aucuns bruits, l’Arlequin se propulsait comme un chat d’ombre en ombre, attentif à la moindre perturbation. Il finit par approcher son objectif, au bout du couloir, le bureau de Sir Steuplé. Un garde baillait devant, bondir sur lui en deux sauts félins, placer une manchette sur sa gorge et accompagner doucement sa chute. Cinq secondes. Aucun son. Il n’avait plus qu’à pousser la porte. Sir Steuplé était là à moitié débraillé, en train de dessiner un croquis. Son espace privé était une vaste pièce épurée, un grand bureau de bois sombre, pas de tableaux aux murs, seulement des dessins de femmes élancées tracé au fusain et à la mine de plomb. Une bibliothèque, et sur un tapis en poil d’angora, un buste de femme garni d’épingles. Un brasier ronflait dans la cheminée, à coté de laquelle une porte matelassée de cuir rouge, ouverte, donnait sur un boudoir. Dedans on pouvait entendre gémir des hommes jeunes, presque des enfants, et les râles d’un homme plus viril. Le pêché mignon de Sir Steuplé, Arlequin avait payé cher pour le connaître.
Il traversa le bureau, abandonnant au passage sa cape. Sous
cette dernière il avait revêtu sa tenue habituelle, un pantalon bouffant noir
et blanc, une veste assortie, une énorme fraise noire et son visage peint en
blanc. Ses yeux, deux puits aussi sombre que la nuit, s’accommodait à son
sourire aussi rouge que le sang, épais et noir. Dégainant une lame, il attendit
d’être certain que les râles de l’amour virils furent à leur paroxysme, pour se
glisser dans le petit boudoir. Dedans, ce n’était que tentures de soies et autres
coussins. Les corps entremêlés de trois hommes, luisant de sueur et d’huiles à
la lumière de bougies odorantes.
Le premier à apercevoir l’ombre entré dans ce lit des
plaisirs fut un gamin qui poussa un glapissement. Le sourire d’Arlequin
s’ouvrit encore plus grand, comme un requin, tandis qu’il se pourléchait les
lèvres. On parlait de lui comme un croquemitaine, et le voir
réellement…L’aidait grandement dans la plupart de ses actions.
Steuplé essaya de se relever mais l’espion avançait à pas
vif, bousculant les coussins et place tout près de sa gorge une lame qui le
dissuada de toute intervention.
Il ne put que déglutit et, tout à son honneur, demander en
tremblant à peine :
« Que…que…que voulez-vous ? »
« Moi ? Rien. Mais la personne qui m’envoie…Enormément
de choses. Votre collection unique par exemple. »
« Je…Je n’ai pas été assez clair auprès du
baron ? »
Petit rire de l’intrus.
« Oh bien sûr que si, mais disons qu’il n’est pas homme
à qui ont dit non. Il vous paye quatre fois ce que le margrave vous a offert
pour ce mauvais coup. Et surtout, il ne dévoilera aucun de vos…Petits
secret » il jeta un coup d’œil aux gamins qui ne comprenaient pas
vraiment. « Tout artiste a besoin de muses, mais des garçons si jeunes, à
votre âge. Que penserait la bonne société ? Et puis votre femme ? Et
votre fille ? Elle est enceinte n’est-ce pas ? »
« Qui vous croirez ? »
« Ah oui…Qui…Des témoins, on en fabrique. Et même, si
ces gosses savaient l’argent que vous mettiez en jeux pour les acheter…Et celui
de vos clients. Hum je suis sûr qu’ils parleraient bien vite, n’est-ce pas mes
petits agneaux ? »
L’avidité luit dans leurs yeux. Steuplé sait qu’il a perdu
la partie, mais son orgueil le pousse à essayer de se relever, tandis que
l’épée gratte sa glotte, faisant perler une pointe de sang. Avant même qu’il
n’ouvre la bouche, Arlequin l’interrompit.
« Tutututu. Je pourrais prendre votre vie, là,
maintenant. Mais ça n’intéresse pas mon commanditaire. Non, si vous ne faites
pas ce qu’il souhaite, vous serez bientôt la risée de tout Sent’sura. Tous vos
petits secrets seront révélés, les uns après les autres. Comment vous avez volé des techniques de
fabrications par exemples, ou abusé vos amis pour leurs voler leurs idées. On
ne devient pas un génie sans ennemis. Combien d’hommes avez-vous laissé sur la
route ? Voire fait assassiner ? Vous voudriez que nous parlions de
Maîtresse Alderana ? Celle qui autrefois avait le concours de Madame la
Maire de Sent’sura ? Ne l’a-t-on pas aidée à se noyer dans la
baignoire ? Vous savez, des gens aussi professionnels que je le suis
n’existent pas vraiment. On parle, on bavasse...Commanditer un meurtre est un
crime puni de mort de nos jours. Mon commanditaire vous offre les moyens de
vous refaire une vie, très loin d’ici. Ou vous voulez. Même de quoi couper tous
vos liens familiaux. Mais si vous refusez… »
Au fur et à mesure que la voix posée de l’Arlequin parlait,
sans à-coups, débitant les faits comme ils devraient se produire, l’autre
blêmissait, tandis que ses plus sombres secrets étaient révélés. Il était un
homme fichu, un homme au bout du rouleau. L’espion avait ferré sa proie. Il lui
tendit un papier.
« Ne devrions-nous pas passer dans votre bureau ?
Et par pitié…Mettez une robe de chambre »
***
Le bal du printemps, premier grand évènement de la saison. Le Margave *** fulminait. Lui qui avait rêvé du titre des princes des élégants, il n’avait pu que se retrouver vêtu de fripes datées de la dernière saison, tandis que le Baron D’En’Droaspik était habillé de « ses » vêtements. Comment avait-il pu réussir à lui rafler la mise ? Le Margrave n’en savait rien, mais il était en colère. Mouvement de foule, il se retrouva proche d’Earl. Ce dernier était entouré de son cercle de courtisan, quand l’un des membres de sa suite dit
Le bal du printemps, premier grand évènement de la saison. Le Margave *** fulminait. Lui qui avait rêvé du titre des princes des élégants, il n’avait pu que se retrouver vêtu de fripes datées de la dernière saison, tandis que le Baron D’En’Droaspik était habillé de « ses » vêtements. Comment avait-il pu réussir à lui rafler la mise ? Le Margrave n’en savait rien, mais il était en colère. Mouvement de foule, il se retrouva proche d’Earl. Ce dernier était entouré de son cercle de courtisan, quand l’un des membres de sa suite dit
« Mais regardez-moi ce bon Margrave. Vous vous croyez
encore à l’automne mon bon ? Ou vous avez pris un coup de
vieux ? Dommage que cet habile artisan ait disparu…Comment
s’appelait-il déjà ?»
Il était la risée de l’assemblée et se liquéfia, il ne
pouvait lancer de cartels comme cela, surtout que celui qui avait parlé était
un rude jouteur. Mais il connaissait la main derrière ce coup, car le sourire
d’Earl se fit bien plus grand, rouge carmin, rouge sang, rouge démoniaque.
***
Murcio retira sa lame du corps du gamin. Le gros vicelard pleurait en rampant dans la boue du ruisseau. Le suivre jusqu’ici, après son départ précipité de la capitale avait été l’affaire de quelques heures. Tendre une embuscade le long de la rivière, d’une facilité déconcertante.
« Par pitié…Que…Que…Voulez-vous ? Je…Je suis
riche »
Murcio sourit. Oui il était riche, mais son maître voulait
ravoir cet argent mal dépensé. Et il se ferait un plaisir de lui ramener. Mais
d’abord, trancher la gorge de Steuplé. Un dernier cri, tandis que l’épée
fendant en deux le crâne du pervers libidineux. Un si habile artisan, avait dit
son maître. C’était tellement dommage qu’il dût conclure sa dernière collection
comme cela. Mais bon…Pour être un génie, il faut disparaître jeune, sans
laisser de traces, aucune.
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