vendredi 24 juin 2011

Yggdrasil

Inspis: le jdr éponyme


« Par Hell, ce gamin a des couilles »
Les guerriers riaient. L’enfant crasseux tenait une épée longue, et lançait des coups dans le vent contre ces hommes-métal, engoncés dans des armures aussi froides que les glaces de leurs pays natal. Un grand guerrier à la barbe blonde jouait avec l’enfant Kelt depuis des minutes. Ils étaient venus, porteur du fer et du feu, massacrant tous les Cymri Bleus qui passaient à leur portée, violant leurs femmes et pillant leurs troupeaux. La tribu du jeune garçon n’avait pas fait exception. Tous les guerriers s’étaient battus en hommes, mais que faire en tunique et braie contre ses guerriers bardés de l’acier noir de Valinor ? Les Cymri étaient tous morts. L’enfant tatoué avait vu ses maîtres mourir. Il avait pris la lame du chef des Cymri, afin de défendre les biens dont il faisait parti. Les chaînes à son cou le gênaient, le retenant à la maison, mais il se battait toujours, avec l’énergie du désespoir
Mais il faiblissait, exténué des coups portés dans le vent. Il sentait la caresse de la mort à chaque parade rieuse du grand guerrier à la barbe noire. Il allait mourir.
Soudai, l’enfant bleu dérapa. Le guerrier leva sa lame, dit quelque chose dans sa langue gutturale et leva sa hache. Il avait du respect dans ses yeux. L’enfant le fixa, voyant la lame d’acier trempée monter lentement au dessus de la tête de l’homme qui allait prendre sa vie. « Arrête ». Un cri, bref, le guerrier hésita, tous se retournèrent pour voir la voix autoritaire. Une vieille femme ridée, accompagnée du guerrier roux qui avait pris la tête du chef Cymri, le maître de l’enfant.
«Olaf Sternisson, ne tue pas cet enfant…Il a un grand destin, et tu feras de lui un guerrier… »
« La Volvä a parlé »
Tous les guerriers grommelèrent, privés du spectacle de la mort après un beau combat
Le grand guerrier à la barbe noire regarda la Volvä, puis son frère. Il tenait toujours sa hache. Il scruta attentivement l’enfant. Ce dernier n’avait pas bougé. Il s’avança de quelques pas, l’enfant recula. Olaf leva bien haut sa hache, et d’un geste vif brisa la chaine qui retenait l’enfant…
« Tu es libre petit homme. Tu seras mon fils, Erik Olafson… »

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