lundi 11 avril 2011

Nuit de printemps

Merci à Eyko pour les droits d'auteurs:


Soirée typique d’un début de printemps. Il fait beau, un vent frais agite les feuilles des platanes. Dans le ciel, les étoiles brillent de mille feux autour du grand sourire de la Lune.
Elle marche, elle, la femme en noire, enveloppée dans son grand manteau qui la protège des derniers frimas de l’hiver. Nous la suivons, tous, en devisant gaiement. Joie d’une jeunesse folle, éperdue de liberté, fuite gaie à travers les rues sombres de la vieille ville.
Traversée des routes, des équipages dignes du chat bus nous éclairent en clac sonnant. Lumière vive, on dirait des lucioles rouges et argent qui suivent les routes dans cette nuit noire, caravane d’insectes multicolores aux formes et aux grondements divers et variés…
Elle s’éloigne la fille en noir, elle nous  guide vers les ténèbres du grand pont. Un ragondin passe près de nous et plonge dans les ténèbres tandis que nous descendons ce pont.
Nous marchons, elle devant et nous suivant, ombres noires dans nos manteaux noirs, enveloppés par la nuit noire.
Nous nous arrêtons sous un lampadaire, halo lumineux froid et glacé qui balise pourtant ce chemin glacé par l’humidité des eaux qui coulent sous nous. La lune brille, nous arrêtons nos jeux et contemplons les Larmes des Dieux, éclat d’un millier de perles qui pendent au cou de Séléné. Pourquoi sont-elles là ? Quelles sont les fabuleuses histoires qu’elles peuvent nous raconter ? Ou que nous pouvons nous inventer ? Je ne sais pas, je ne cherche plus, car ma Lune est là, elle marche devant moi, Séléné dans son manteau noire et son écharpe rouge, venue du septentrion pour toucher de sa beauté nos cœurs glacés du midi…

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